Climat Tic-Tac : un jeu familial pour sensibiliser au réchauffement climatique

Le jeu Climat Tic-Tac n’aurait pas pu voir le jour sans la collaboration d’une vingtaine de chercheuses et chercheurs spécialistes du climat et de médiateurs scientifiques issus de l’Institut Pierre-Simon Laplace (Sorbonne Université/CNRS/CEA/ IRD/Ecole polytechnique/Ecole des Ponts Paristech/ UVSQ/Université Paris-Saclay), de l’Association Science Technologie Société (ASTS), des équipes de la SATT Lutech et des huit laboratoires dont le laboratoire des sciences du climat et de l’environnement dont fait partie la chercheuse et co-autrice du jeu, Valérie Masson-Delmotte.

« L’influence humaine sur le climat de notre planète est clairement établie par la communauté scientifique », explique-t-elle. « Dans Climat Tic-Tac, les joueurs débattent et choisissent d’actionner des leviers pour permettre aux populations de s’adapter aux conséquences du changement climatique et/ou pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce jeu est une initiation à l’empathie, à l’équité et à la coopération. »

Divertissant et stimulant

Comme tous jeux de société, sa finalité reste de s’amuser. Mais pas seulement ! Sensibiliser aux enjeux du dérèglement climatique et découvrir des solutions existantes pour lutter contre ses effets sont ses vocations premières.
Jeu coopératif, Climat Tic-Tac est l'aboutissement d'un long travail d'équipe porté par l'envie de montrer, à toutes les générations, l'importance de s'attaquer rapidement aux effets du réchauffement climatique. Au sein de cette grande équipe, trois étaient alors étudiantes et étudiants à Sorbonne Université, et plus précisément à l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) : Claire Magand, Aude Valade et David Coppin.

Claire Magand a intégré l’aventure Climat Tic-Tac alors qu’elle était en post-doctorat : « Catherine Senior, responsable de la communication à l’IPSL, cherchait à faire un jeu. Elle m’avait parlé du jeu de plateau Pandémie, auquel je jouais beaucoup à l’époque, qui traite d’un problème global et le résout à partir d’actions locales. Cela paraissait donc très bien adapté à la problématique du changement climatique. Nous avons proposé une première version de mécanismes de jeu avec ma camarade Aude Valade, puis David Coppin a rapidement été intégré à nos échanges. »

Ce dernier se souvient d’ailleurs de l’important travail de bibliographie nécessaire à la véracité du jeu : « L'évaluation des dangers qui pèsent sur les différentes villes choisies et les solutions pour y faire face ont constitué le travail bibliographique le plus important puisque nous voulions que les dangers soient classés du plus probable au moins probable et que les solutions soient adaptées. Nous souhaitions aussi que les notions d'écosystème et de seuil d’émission de Co2 soient présentes. »

Testé sur les bancs des collèges et lycées

Une fois la mécanique de Climat Tic-Tac bien huilée et un prototype élaboré, plusieurs séances de test ont été nécessaires. « On a fait essayer le jeu à des amis, de la famille, des collègues », raconte Claire Magand. « Il a ensuite pu être diffusé et testé dans les lycées et collèges parisiens et dans de nombreux autres établissements de la région », ajoute David Coppin… Jusqu’à dépasser nos frontières ! Aude Valade raconte : « Quand je suis partie à Barcelone pour un nouveau post-doc, j'ai fait tester Climat Tic-Tac à des collègues qui ont aimé l'idée. J’ai ensuite constitué un groupe de travail pour le traduire en espagnol et en catalan. Climat Tic-Tac est utilisé à Barcelone dans des cours de licence et va être proposé dans les lycées. »

Envie de vous prendre au jeu ? Climat Tic-Tac est disponible sur le site officiel de Bioviva et sur les sites marchands habituels.