Équipe Littérature et Culture italiennes
ELCI - UR 1496
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Unité de recherche
Directeur : Davide Luglio
Directeur adjoint : Manuele Gragnolati
Les activités de l'équipe couvrent l’ensemble de la littérature et de la civilisation de langue italienne, du XIIIe au XXIe siècle. L’ouverture interdisciplinaire et l’ouverture internationale constituent les deux dimensions essentielles qui structurent les différentes activités. L’interdisciplinarité est assurée par la nature même des axes de recherche privilégiés, qui mettent en contact les chercheurs de l’ELCI (des italianistes qui ont souvent une double formation) avec des historiens, des philosophes, des francisants, des historiens de l’art, des spécialistes du théâtre.
L’équipe littérature et culture italienne a fédéré, en 1990, deux équipes de recherches : « Études de civilisation sur l’Italie médiévale et moderne », fondée en 1977 par le Professeur Christian Bec, et le « Groupe de recherche sur l’Italie moderne et contemporaine », fondé en 1987 par le Professeur François Livi.
Axes prioritaires de recherche
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Arts et littérature dans la culture italienne des XVIe et XVIIe siècles
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Dramaturgies italiennes
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Codes, genres, langages : hybridations, transgressions et ruptures dans la culture italienne contemporaine XIXe-XXIe siècles
Projet quinquennal 2018-2023 : “Formes de vie”: esthétique, subjectivité et pouvoir dans la culture et la littérature italiennes du Moyen Âge à l’époque contemporaine
La littérature et les formes artistiques sont depuis toujours un instrument privilégié d’interprétation et de compréhension de la réalité, qu’elles représentent et constituent à la fois. À partir de ce constat notre projet se propose d’étudier le rapport qui lie l’esthétique à la subjectivité et au pouvoir dans la littérature et la culture italiennes du Moyen Âge à nos jours.
À l’intérieur de ce cadre général nous dégagerons quatre perspectives opérationnelles de recherche :
1) Formes de déviation : subjectivité, textualité et critique
(responsable : Manuele Gragnolati)
On se penchera sur la figure de la déviation et les formes différentes qu’elle peut prendre ainsi que sur son potentiel critique par rapport au pouvoir. Il s’agit notamment de comprendre comment la littérature et l’art ouvrent un espace privilégié pour l’articulation de subjectivités marginales et critiques, quelles sont les formes textuelles et les poétiques spécifiques auxquelles donne lieu cette articulation, et dans quelle mesure des approches critiques permettant de mettre en évidence ces déviations peuvent aussi correspondre à des formes de vie. Le Moyen Âge constitue un domaine de recherche important dans cette perspective.
Nous nous intéresserons égalemment à toutes les formes de subjectivé qui ne s’insèrent pas dans une logique normative d’identité, d’intelligibilité, d’autonomie, de progression ou de productivité, quelle que soit l'époque.
2) Formes et figures de la déviance – amoureuses, littéraires et artistiques, politiques et religieuses… – dans la littérature italienne de la Renaissance
(responsable : Frédérique Dubard de Gaillarbois)
Pas plus que le Moyen Âge, la Renaissance ne saurait être unilatérale ni univoque. Nous explorerons certaines des innombrables déviations possibles à l’égard d’un canon qui pourrait être esthétique. Sur le plan stylistique, on exploitera la catégorie forgée par Varchi dans l’Ercolano, celle des « idioti non letterati » permettant de circonscrire un nouveau profil socio-culturel d’écrivain, maîtrisant la langue, mais non les lettres.
3) Dramaturgies italiennes
(responsable : Andrea Fabiano)
Le premier champ d’exploration sera l’étude de la condition des hommes et des femmes de théâtre, en particulier des comici dell’arte. Une deuxième approche, liée à la première, se focalisera surtout sur la confrontation des hommes et des femmes qui migrent de l’Italie vers la France avec de nouveaux espaces d’expérience et de nouveaux horizons d’attente. Cette focalisation permettra de faire émerger le rapport que le théâtre entretient avec le pouvoir politique et culturel dominant. Un troisième parcours concernera la dramaturgie du visible. Nous travaillerons sur la notion de ‘montrabilité’ dans ses relations avec l’opsis aristotélicienne, les procédés ekphrastiques appliqués aux Arts du spectacle et au Cinéma ainsi qu’aux changements des horizons d’attente dans le passage de la Modernité à la Contemporanéité.
4) Ruptures et hybridations dans la culture italienne contemporaine. Pour une généalogie de la « Bioesthétique »
(responsable : Davide Luglio)
Nous voulons réfléchir sur l’évolution que connaissent les formes artistiques et leur renouvellement de plus en plus accéléré à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle et tout au long du XXe siècle à partir de l’émergence et de l’affirmation d’une époque marquée par cette nouvelle forme de gouvernementalité et de pouvoir qu’est la biopolitique. Le questionnement qui guidera notre analyse des formes d’hybridation et transgression des codes et des langages est la nécessité de refondation du langage poétique et la recherche de formes toujours renouvelées d’expressivité comme principe directeur de l’activité artistique.
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